Une semaine de boulot, une semaine de vacances : de plus en plus d’étudiants optent pour des jobs d’été flexibles

Travailler l’été pendant un mois de 9h à 17h ou en équipe et se détendre le mois suivant, ce temps semble révolu. En effet, le nombre d’étudiants s’y conformant a significativement diminué en cinq ans (-15 %). C’est ce qu’il ressort du baromètre consacré aux emplois saisonniers, publié par Adecco, l’un des plus grands prestataires de services RH du pays. « De plus en plus d’étudiants souhaitent désormais travailler de manière flexible en juillet et en août en alternant semaines de boulot et semaines de détente », explique le porte-parole d’Adecco, Frédéric Van Waeijenberge. 

Les examens se termineront dans trois semaines, libérant ainsi les étudiants belges de toute contrainte scolaire. Mais passer deux, voire trois mois à ne rien faire, peu d’entre eux l’envisagent réellement. Un quart de millions d’étudiants ont d’ailleurs décidé de se retrousser à nouveau les manches en vue d’acquérir un peu d’expérience professionnelle et de se constituer une réserve financière. Rien de nouveau, direz-vous ! Et bien, si. Une tendance assez nouvelle ressort du baromètre d’Adecco consacré aux emplois saisonniers : de plus en plus de jeunes organisent leur été indépendamment de leur job de vacances. 

« Fini la formule classique qui voulait que les jeunes travaillent un mois d’affilée en juillet ou en août. Ces dernières années, nous constatons une augmentation du nombre d’étudiants préférant travailler de manière fractionnée pendant l’été. Ils planifient désormais davantage leurs vacances en fonction des festivals, des voyages, de leurs amis et de leurs proches. Leur job de vacances leur sert à tout financer. Plus frappant encore : la plupart des entreprises acceptent sans aucun problème ce nouveau mode de fonctionnement, car il s’inscrit parfaitement dans la lignée de celui du marché actuel de l’emploi. »
​Frédéric Van Waeijenberge, porte-parole d’Adecco Belgique

Part des étudiants qui travaillent tout le mois de juillet

Part des étudiants qui travaillent tout le mois d'août

Une main-d’œuvre prisée

Dans notre pays, le taux d’emploi intérimaire classique a reculé de 3,5 % au cours des cinq premiers mois de l’année. La détérioration de la conjoncture économique n’y est pas étrangère. Le prestataire de services RH Adecco estime même que ce recul se poursuivra cet été, mais pas au détriment des jobs d’étudiant. Sur ce marché de l’intérim en déclin, la proportion d’étudiants ne cesse de croitre chaque année. En effet, pour ces mêmes mois de mars et d’avril, nous observons, contrairement à la tendance générale à la baisse du marché de l’intérim, un statu quo pour les jobs d’étudiant par rapport à l’année dernière.

« Les étudiants demeurent une main-d’œuvre prisée. Ils fournissent du bon travail, leur absentéisme est limité, et les plannings journaliers ou hebdomadaires, dont la pratique est bien établie dans les entreprises, correspondent parfaitement au mode de vie des étudiants jobistes d’aujourd’hui. » ​
​Frédéric Van Waeijenberge d’Adecco Belgique

Gérer plus facilement les pics d’activité

Ces derniers étés ont parfois été un casse-tête à cause des pics d’activité. Ce phénomène devrait être moins flagrant cette année parce que les étudiants peuvent travailler davantage d’heures (650 heures au lieu de 600) et parce que les jobs d’étudiant sont dorénavant bien ancrés dans les mentalités.

« Grâce à la plus grande disponibilité des étudiants l’été, nous pouvons répondre plus rapidement aux changements de planning ad hoc et aux pics d’activité dans les entreprises. Nos collaborateurs sont en train d’établir les plannings pour les étudiants, en juillet et en août. Mais pendant l’été, ils devront continuer à les réorganiser à cause des changements de dernière minute. Des pics d’activité apparaissent généralement après des périodes de mauvais temps, lorsqu’il fait à nouveau beau et que les gens ont envie de s’installer en terrasse ou faire un barbecue. Il faut alors pouvoir répondre rapidement aux demandes de l’horeca et des commerçants. » ​
​Frédéric Van Waeijenberge

2.600 euros brut par mois

Selon le baromètre des emplois saisonniers d’Adecco, la plupart des jobs d’étudiants sont proposés dans les secteurs du détail et de la production. Dans les supermarchés, il s’agit principalement du travail en caisse ou de réassortiment des rayons. Ces secteurs représentent plus de 60 % du nombre d’emplois saisonniers. L’horeca représente à son tour 12 % de ces emplois contre 5 % dans le secteur des soins de santé. Dans ce dernier secteur, il ne s’agit pas uniquement d’étudiants complétant les équipes de nettoyage des maisons de repos et des hôpitaux ou venant prêter main forte en cuisine. Ceux qui ont un diplôme d’aptitude professionnelle peuvent aussi assister le personnel soignant. Le secteur des soins de santé est le secteur qui paie le mieux parmi ces secteurs très prisés. En moyenne, l’été, un étudiant gagne 2.600 euros brut par mois.

Évolution du salaire moyen des étudiants jobistes

^{Source: Données de l'ONSS via Federgon, calculs Adecco}

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^{À propos d’Adecco
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